Aujourd'hui, Yasmina Mizero-nouvelle collaboratrice Dephi'Monde, publie son Premier article.
LA PLACE DU COMMERCE ÉQUITABLE DANS LE MONDE CONTEMPORAIN
« Le cours du café ne cesse de fluctuer, bien entendu plus souvent à la baisse qu’à la hausse, et, dans ces conditions, Roberto voit mal comment il continuera à nourrir sa famille avec des revenus pouvant être divisés par deux à trois d’une année à l’autre. Peut-être sera-t-il lui aussi obligé de revendre son terrain et d’émigrer vers La Paz avec sa famille pour s’entasser avec des milliers d’autres personnes dans les bidonvilles de la périphérie […] Ce n’est pas seul qu’il pourrait arriver à prendre le dessus et imposer son prix face aux acheteurs plus puissants qu’il ne l’est. Roberto et sa famille s’appauvrissent d’année en année ».
Selon la définition de l’organisation FINE (qui regroupe FLO, Fairtrade Labelling Organisations, l’IFAT, International Federation for Alternative Trade, NEW, Network of European WorldShops, l’EFTA, European Fair Trade Association), le commerce équitable est « un partenariat commercial, basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits ».
Grâce au commerce équitable, donc, le consommateur pourrait, en faisant ses courses, lutter contre les inégalités Nord-Sud et favoriser le développement. En effet, il permet, aux consommateurs, de se procurer des biens de très bonne qualité, à faible prix mais aussi et surtout il assure aux producteurs (du Sud) un revenu plus « décent » leur permettant de subvenir aux besoins les plus élémentaires.
Le développement du commerce équitable s’inscrit dans un contexte marqué par une montée de l’exigence d’éthique, qui semble envahir aujourd’hui l’économie. En effet, les entreprises se soucient de plus en plus de leur image, et on invoque l’émergence d’un « consomm’acteur ». De ce fait, le consomm’acteur est exigeant sur un circuit de distribution impliquant moins d’intermédiaires et pratiquant un prix correct pour les producteurs . Ainsi, le commerce équitable souhaite établir des relations les plus directes possibles entre producteurs et consommateurs.
Cependant, la pratique du commerce équitable demeure confidentielle. Certes, comme le montrent les sondages, de plus en plus de consommateurs (autour de 75% en France) en ont connaissance, mais connaître ne signifie pas pratiquer. Il est, effectivement, difficile de modifier les habitudes de consommation des consommateurs du Nord. De plus, on compte 165 boutiques spécialisées en France, contre 800 en Allemagne et 412 aux Pays-Bas. En outre, la part du commerce équitable dans le commerce mondial n’est que de 0,01%. Tout de même, entre 2004 et 2005, les échanges de produits équitables ont progressé de 50%.
Ainsi, l’efficacité du commerce équitable semble indéniable tout d’abord en ce qui concerne la stabilité des cours. En effet, ce dernier permet aux producteurs de se protéger de la volatilité des cours en garantissant un prix minimum. Il s’agit donc d’un moyen efficace pour lutter contre l’incertitude car le prix pratiqué par le commerce équitable a le double avantage d’être supérieur au cours mondial lorsque ce dernier est faible, et d’être quasiment stable. Enfin, c’est aussi un gage de sécurité car même si les cours s’effondrent, le paysan, sûr de toucher un prix garanti, peut faire des projets et investir pour se développer.
BIBLIOGRAPHIE :
- Jérôme BALLET, Françoise DE BRY, L’entreprise et l’éthique, Edition le Seuil, 01/12/2001
-http://www.globenet.org/archives/web/2006/www.globenet.org/horizon-local/astm/as68eq.html
- http://www.lequitable.fr/marche.html
Yasmina Mizero
Selon la définition de l’organisation FINE (qui regroupe FLO, Fairtrade Labelling Organisations, l’IFAT, International Federation for Alternative Trade, NEW, Network of European WorldShops, l’EFTA, European Fair Trade Association), le commerce équitable est « un partenariat commercial, basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits ».
Grâce au commerce équitable, donc, le consommateur pourrait, en faisant ses courses, lutter contre les inégalités Nord-Sud et favoriser le développement. En effet, il permet, aux consommateurs, de se procurer des biens de très bonne qualité, à faible prix mais aussi et surtout il assure aux producteurs (du Sud) un revenu plus « décent » leur permettant de subvenir aux besoins les plus élémentaires.
Le développement du commerce équitable s’inscrit dans un contexte marqué par une montée de l’exigence d’éthique, qui semble envahir aujourd’hui l’économie. En effet, les entreprises se soucient de plus en plus de leur image, et on invoque l’émergence d’un « consomm’acteur ». De ce fait, le consomm’acteur est exigeant sur un circuit de distribution impliquant moins d’intermédiaires et pratiquant un prix correct pour les producteurs . Ainsi, le commerce équitable souhaite établir des relations les plus directes possibles entre producteurs et consommateurs.
Cependant, la pratique du commerce équitable demeure confidentielle. Certes, comme le montrent les sondages, de plus en plus de consommateurs (autour de 75% en France) en ont connaissance, mais connaître ne signifie pas pratiquer. Il est, effectivement, difficile de modifier les habitudes de consommation des consommateurs du Nord. De plus, on compte 165 boutiques spécialisées en France, contre 800 en Allemagne et 412 aux Pays-Bas. En outre, la part du commerce équitable dans le commerce mondial n’est que de 0,01%. Tout de même, entre 2004 et 2005, les échanges de produits équitables ont progressé de 50%.
Ainsi, l’efficacité du commerce équitable semble indéniable tout d’abord en ce qui concerne la stabilité des cours. En effet, ce dernier permet aux producteurs de se protéger de la volatilité des cours en garantissant un prix minimum. Il s’agit donc d’un moyen efficace pour lutter contre l’incertitude car le prix pratiqué par le commerce équitable a le double avantage d’être supérieur au cours mondial lorsque ce dernier est faible, et d’être quasiment stable. Enfin, c’est aussi un gage de sécurité car même si les cours s’effondrent, le paysan, sûr de toucher un prix garanti, peut faire des projets et investir pour se développer.
BIBLIOGRAPHIE :
- Jérôme BALLET, Françoise DE BRY, L’entreprise et l’éthique, Edition le Seuil, 01/12/2001
-http://www.globenet.org/archives/web/2006/www.globenet.org/horizon-local/astm/as68eq.html
- http://www.lequitable.fr/marche.html
Yasmina Mizero